Dans le cas des menuiseries de classe A*3, et de surcroit pour celles classées A*2, la faiblesse relative de la perméabilité des menuiseries doit être compensée par des parties de l’enveloppe particulièrement performantes.
L’avantage des menuiseries certifiées NF est constitué par la certification de la Classe de perméabilité à l’air, sur la base d’essais initiaux en Laboratoire, d’essais d’autocontrôle réalisés par le Fabricant (1 à 5 essais par mois selon la production) et d’essais de surveillance réalisés par FCBA ou le CSTB.
Pour l’intégration des menuiseries dans la façade, la problématique de l’étanchéité à l’air se pose également. La périphérie de la menuiserie constitue un point singulier parmi tous ceux que compte le « système d’étanchéité à l’air » du bâtiment. La liaison entre le dormant de la menuiserie et le gros œuvre est donc primordiale, quelle que soit la nature de la paroi supportant la menuiserie (bois, béton, maçonnerie,...)
Concernant l’intégration des menuiseries dans les parois à ossature bois, actuellement, il existe un vide en matière de définition technique sur le sujet, que ce soit dans le DTU 31.2 (Ossature bois), le DTU 36.5 (Mise en œuvre des menuiseries) ou le DTU 41.2 (bardages en bois).
Force est de constater que les acteurs inventent tous individuellement leurs pratiques usuelles. Ce défaut de standards fiabilisés met les prescripteurs généralistes en difficulté et est fréquemment source de pathologies (étanchéité à l’air, à l’eau ...).
Une étude réalisée il y a quelques années par le CETE de Lyon, visant à qualifier les fuites d’air sur les constructions à ossature bois a montré que plus de 60% des bâtiments analysés présentait des fuites au niveau des menuiseries.
Dans le cadre du programme RAGE « Règles de l’Art Grenelle Environnement » un guide spécifique est sur le point d’être publié, dédié à enrichir directement les révisions des 3 DTU précités et à faciliter une conception et une mise en œuvre performantes.
Les paramètres variables, décrits dans ce Guide, sont d’une part la position de la menuiserie dans le chevêtre à ossature bois (en applique intérieure ou extérieure, en tunnel) et le choix sur l’encadrement de la baie :
Toutes les prescriptions de ce Guide découlent de pratiques fréquemment rencontrées et ayant fait leur preuve sur les chantiers, le tout confirmé par des validations expérimentales.
Outre les différents aspects de la mise en œuvre et de la réalisation de l’étanchéité à l’eau et à l’air, ce Guide comprend également des prescriptions pour l’allotissement de cette étape clé, des conseils pour l’entretien et la maintenance des ouvrages et une base de données de performances thermiques pour différentes configurations de cette liaison menuiserie extérieure – mur à ossature bois.
Les menuiseries extérieures, sous réserve d’être fabriquées et mises en œuvre conformément aux règles de l’art, sont devenues au fur et à mesure des évolutions normatives et règlementaires, un composant essentiel des performances de l’enveloppe du bâtiment (thermique, acoustique, étanchéité à l’air et à l’eau).
Source : Rodolphe THELU Section CERTIFICATION IBC – LAMOULIE Section CIAT site FCBA INFO